Je crois au don de vivre au
milieu des désastres,
A l'instinct de la bête, a
l’idéal humain,
Aux miracles du cœur, aux prodiges
des mains,
Comme a l’éternité
de la terre et des astres.
Je crois aux lendemains des semailles
du vent,
Au pouvoir de la source, aux racines
vivaces,
Je crois au sillon droit que le
Devoir nous trace,
Aux vérités du Sage,
a celles du Savant.
Je crois a l'arc en ciel, au vœu
de la colombe,
A la foi créatrice, au livre
du penseur,
A la ténacité de l'effort
bâtisseur,
Et je crois aux regrets sur le marbre
des tombes.
Je crois au merveilleux dans les
yeux d'un enfant,
Au message des fleurs, au rêve,
a l’étincelle,
Au soutien d'un ami quand la force
chancelle,
Et je crois en l'amour sur le mal
triomphant.
On pourra donc me dire, et me redire
encore,
Que ce monde n'est plus qu'un chaos
démentiel,
Je guette l'hirondelle aux quatre
coins du ciel
Et garde ma fenêtre ouverte
sur l'aurore.