Retour

Histoire de la Partie Haute

Partie haute - vue du clocher nord Partie haute - vue du clocher nord Partie haute - Détail sculptural Partie haute - vue du clocher nord Partie haute - Arcs boutants Partie haute - Détail sculptural Partie haute - Détail sculptural Partie Haute - Vue du clocher Nord Partie haute - Détail sculptural

    

La Cathédrale du IV ème siècle a été construite sur ce tertre et a pris le relais du paganisme, culte de Gaennès, comme ce fut le cas à Saint-Clément de Rome avec le culte de Mithra.
Logique du christianisme, qui aux premières heures, n’avait aucune raison de rejeter globalement l’ancien culte.

La partie haute est expliquée par les incendies :
 

1134 : La Cathédrale de Fulbert, dans sa partie avant, a été endommagée en même temps que les maisons de la ville dont beaucoup étaient en bois. Il y avait auparavant, une tour porchée, identique à celle de Saint-Benoît sur Loire, mais qui n’existe plus. A la suite d’un incendie, il y a eu la construction de 2 salles basses et de 2 tours.

 
1194 : Le 10 juin, est-ce la foudre qui détruit la Cathédrale de Fulbert, à l’exception de la partie en construction ? Toujours est-il qu’elle est reconstruite en 26 ans, ce qui en fait un ensemble parfaitement homogène d’Architecture gothique. L’argent vient du monde entier, sans problème, car c’est un lieu de pèlerinage important depuis que le voile de la Vierge est ressorti miraculeusement de l’incendie trois jours après. A l’époque, c’est le diocèse le plus important de France. Il va de la Loire à la Seine.

1506 : Un incendie provoqué par un orage détruit la charpente du clocher roman. Jehan de Beauce, à la Renaissance, le reconstruit en s’appuyant dessus et en élève la flèche octogonale à 115 m de haut. Un soleil sur la croix éclaire la lune sur l’autre clocher.

1836 : Incendie accidentel qui détruisit la charpente en bois, « la forêt », et la couverture en plomb. Cloches et beffrois disparurent dans les clochers à l’exception du « timbre » du clocher de Jehan de Beauce.

 

C’était un lieu de passage et de halte  sur le Chemin de Compostelle. Un haut lieu de pèlerinage, un grand lieu commercial et de culture, où l’on venait de toute l’Europe au X ème siècle suivre les cours dispensés par les Ecoles de Chartres ouvertes par les évêques.
Clercs et laïcs y reçurent un enseignement supérieur.

Fulbert, ravennat d’origine, forme l’Ecole de Reims.
Il était condisciple et ami de Gilbert d’Aurillac qui devint le grand Pape de l’an 1000 : Silvestre II.
Peintre, poète, mathématicien, médecin, il introduit l’étude de la médecine dans l’Ecole de Chartres. Cela durera 2 siècles et demi !
 
 Au Moyen Âge, les gens dit analphabètes ne savaient peut-être pas lire des livres, mais ils savaient lire ce qui leur était montré au travers du symbolisme universel.
Tout ce qui est montré ici, n’est pas un hasard, car dans cette Cathédrale, chaque partie renvoie au tout et le tout à chaque partie, au travers d’un chemin sans fin, à l’image de la vie.
Peut-être est-ce pour cela que les Evêques n’ont jamais été enterrés dans la Cathédrale.
Peut-être est-ce une allusion à la fameuse phrase d’Hermès Trismégiste :

« Tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut
Et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas,
Pour accomplir les miracles d’une seule chose »

Le nombre de statues est important, mais leur organisation l’est également.

 

Copyright © 1999 Gérald Béhuret Dernière mise à jour :